ÉPISODE 21 : Un Appel inespéré !

Vendredi 14 septembre 2018

ÉPISODE 21 : Un Appel inespéré ! 

Alors que Maeata est en plein désarroi, après sa rupture avec son meilleur ami d’enfance, son portable sonne et c’est Hugo, l’homme rencontré sur le trottoir qui l’appelle. Elle décroche, heureuse à l’idée de penser à autre chose qu’à son amitié perdue. 
– Bonjour, c’est Hugo, comment vas-tu ? J’ai une proposition à te faire, honnête, bien entendu. 
– Pour être franche, je ne vais pas très bien. Je peux même dire que je suis désespérée, je viens de rompre avec mon meilleur ami d’enfance. Jamais, je n’aurais pensé que c’était possible, je voyais notre amitié comme inaltérable, éternelle. En plus, tout ça, c’est de la faute de mon boss, il a exigé que je ne revois plus Kadvael, sous la menace d’un licenciement. 
– Hein ? C’est incroyable ! Et pour quelle raison ose-t-il se mêler de ta vie amicale ? 
– Kadvael fait partie d’un mouvement révolutionnaire Breton et en cela il est dangereux de le fréquenter car il est susceptible de nuire aux intérêts de l’agence. Je pense que c’est à cause de notre correspondant de Londres. Le mouvement révolutionnaire regroupe des extrémistes indépendantistes des pays Celtes, l’Irlande, les Cornouailles, le pays de Galles, l’Écosse et l’île de Man en font partie. Donc, ces révolutionnaires menacent la Grande-Bretagne. Ils veulent une vraie indépendance. Excuse-moi, je ne sais pas pourqoui je te raconte tout ça, mais je ne sais plus où j’en suis, j’ai tellement de chagrin à cause de la fin de mon amitié avec Kadvael. 
– Rien n’est éternel dans notre monde
– Tu parles comme dans l’autre siècle. Actuellement, l’être humain peut choisir d’être éternel, il suffit de se faire greffer des pièces de rechange neuves.
– Tu as cette envie, toi, d’être éternelle ?
– Je ne peux pas te répondre. Je n’y ai jamais réfléchi. 
– Tu devrais, nous devons tous nous poser cette question avant que le destin nous oblige à nous la poser dans l’urgence. Laisserais-tu tes proches décider pour toi de te prolonger ou non ? 
–  …
– Tu vois ? Tu n’oses pas dire non. Alors, un conseil, fais-toi ta propre opinion et décides pour toi, plus tard ou peut-être demain. Qui connaît son destin ? 
– On ne connaît pas son destion, je suis d’accord mais pour connaître sa dutrée de vie, on peut se référer aux statistiques. Les statistiques disent que je vivrais jusqu’à 120 ans. 
– Ça, c’est une moyenne. Tu as trente ans, ton espérance de vie est de 90 ans, mais une maladie, un accident peut t’arriver à tout moment et si tu n’as pas décidé auparavant de recourir à des éléments artificiels, ta vie peut s’arrêter bien avant le terme prévu sur le plan statistique. 
– Brrr, tu me fais frissonner, et moi qui allais déjà très mal à cause de la rupture d’avec mon plus vieil ami, tes propos risquent de m’enfoncer encore davantage. Dommage, car quand j’ai vu ton prénom s’afficher, j’ai eu un sursaut d’espoir. Ah, c’est Hugo, super, il va me faire du bien !Et patatras, voilà que tu me parles de ma mort possible. 
– Maeata, je suis confus, je ne t’appelais pas pour te faire du mal, et si c’est le cas, je m’en excuse. Je t’appelais pour te proposer d’aller boire un verre, il fait beau, le ciel est étoilé, et cette nuit, on nous a annoncé que nous pourrions admirer la planète Mars et que si nous nous rendons à un des observatoires de l’espace, nous pourrons voir et communiquer avec les Martiens. Ça te tente ?
Maeata hésita. Oui, évidemment, ça la tentait, mais Halidor était là, à attendre qu’elle sorte de la salle de bains et le rejoigne. 
Que faire ? Que répondre ? Hugo, lui aussi attendait sa réponse. Elle se mordit les lèvres, et pour se donner du temps, elle demanda :
– Pourquoi es-tu intéressé par cette possibilité de joindre Mars ?
– Ah, c’est une longue histoire. Tu sais que la première colonie s’est établie sur Mars en 2025 ?
– Oui, bien sûr et nous avons eu de leurs nouvelles très régulièrement. Ils sont autonomes depuis longtemps maintenant, il y a même eu des bébés qui sont nés là-haut, des vrais Martiens.
– Justement…Mon oncle paternel fait partie de la colonie. Il est parti, il avait vingt-cinq ans, il en a soixante ans maintenant et il vient d’être Papa ! Tu te  rends compte, j’ai un cousin qui est un nouveau-né, je n’en reviens pas et je voudrais absolument le voir. Les circonstances exceptionnelles rendent la communication visuelle avec Mars possible, cela ne se renouvellera pas de sitôt. Alors, tu m’accompagnes ? 
– Attends, j’ai un petit truc à faire avant de te répondre, je te reprends dans cinq minutes, OK ? 
– OK, à tout de suite.
Maeata fila dans le salon et elle découvrit Halidor endormi, allongé sur le canapé, elle consulta sa montre, il était minuit. 
Comment avait-elle passé autant d temps dans la salle de bains ? Elle sourit. Elle savait que la nuit d’Halidor était programmée jusqu’à sept heures. Elle était libre d’aller où elle voulait, il ne s’apercevrait de rien. Elle décida tout de même de laisser un mot sur la table au cas où elle ne serait pas rentrée avant son réveil, mot qu’elle retirerait en revenant. 
Elle retourna dans la salle de bains et reprit sa conversation avec Hugo.
– Hugo ? C’est bon, où veux-tu que nous nous retrouvions ? 
– Je suis en bas de chez toi, devant ton immeuble.
– Quoi ? 
Maeata était sidérée, Hugo se trouvait en bas de chez elle ? Elle lui demanda :
– Comment as-tu eu connaissance de mon adresse ? 
– Ah ça, c’est mon affaire. Je t’attends, mais ne tardes pas trop pour que nous ayons toute la nuit devant nous. 
Maeata se tourna vers Merlin et lui dit :
– Merlin, tu as deux minutes pour me faire belle, un ami m’attend en bas.
Merlon déploya ses quatre bras. Une minute trente plus tard, elle était coiffée et Merlin lui avait appliqué un sérum anti fatigue sur la peau, il la saupoudra d’une poudre irisante qui acheva de lui donner bonne mine. 
– Voilà, qu’en penses-tu ? Lui dit-il en lui présentant le miroir :
– C’est bien, merci beaucoup Merlin. Je te raconterai.
– J’espère bien ! 
Elle rit, elle était certaine que Merlin se réjouissait qu’elle sorte sans Halidor car vu l’heure, il avait deviné qu’elle sortait sans lui…

À suivre… Prochain épisode le vendredi 21 septembre 2018…

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