Épisode 23 : Le commissaire Vétoldi retrouve sa Corse natale
Épisode 23 : Dominique Vétoldi retrouve sa Corse natale
Dominique Vétoldi avait acheté son billet d’avion la veille
au soir. A l’idée de passer quelques jours dans son pays natal, il se leva avec entrain à sept heures. Il
décollait à 9h20 d’Orly et il avait une heure et demie de temps de vol pour atteindre
Bastia.
Il avait réservé une voiture à l’aéroport de Bastia et en une
heure maxi, il arriverait à Ponte Leccia, le village d’où avait été postées les
lettres de chantage. Il disposerait de toute son après-midi pour retrouver
Sandro et effectuer sa visite à la charcuterie artisanale qui fabriquait le
saucisson cher à d’Arborville mais qui avait fini par lui coûter la vie...
A l’arrivée, à Bastia, il retrouva la foule bigarrée de
voyageurs arrivant et partant, qui suivaientt des courants désordonnés au point
que lui-même faillit se laisser emporter par un flux. Il aimait se retrouver
ainsi au sein de cette chaleur humaine caractéristique des villes du Midi. Une
fois qu’il se fut réacclimaté au rythme local, il prit la direction du comptoir
de location de voitures. Évidemment il y avait la queue. Sans scrupules, il
sortit sa carte de police et doubla tout le monde. Son comportement créa
quelques remous mais la fille de l’agence de location lui remit la clé et lui
indiqua l’emplacement de la voiture sur le parking des loueurs.
– Je ne remplis
pas la fiche ?
– Pas la peine,
vous me l’enverrez par mail, dans la journée, avec la photocopie de votre permis
de conduite, OK ?
– OK, parfait,
bonne journée.
Il fila sans demander son reste, parfois être commissaire de
police réservait quelques avantages. Il prit possession de la voiture allouée,
c’était une Twingo. Il rangea son sac dans le coffre et démarra. Il connaissait
la route qui menait à Ponte Leccia mais malgré cela, il programma son système
de guidage, ainsi, il n’aurait pas à consulter une carte s’il s’égarait. Une
petite heure plus tard, il était à bon port, et garait la voiture sur la place
principale. Il aperçut Sandro qui l’attendait, il sortit de la voiture et se
dirigea vers lui.
– Salut Dumi, je te propose d’aller nous restaurer, on
pourra discuter pendant le déjeuner.
– D’accord, ça
tombe bien, j’ai une faim de loup.
– C’est à deux pas, ça ne paie pas de
mine, mais c’est franchement bon.
Il précéda Vétoldi dans
une petite ruelle et s’arrêta quelques maisons plus loin, descendit les marches
d’un escalier étroit et ils débouchèrent dans une petite salle en demi sous
sol, éclairée par des lustres en bois.
– Je te
recommande leur pizza au brocchiu1 et évidemment leur saucisson qui
vient de la charcuterie que tu connais mais tu n’en as peut-être pas envie.
– Je vais
prendre la pizza au fromage, c’et une excellente idée, arrosée de Cap Corse, et
toi ?
– Oh moi, je
vais me laisser tenter par l’aziminu2, ils la font divinement.
Dix minutes plus tard, Vétoldi se régalait. La pâte était
parfaite, quant à la garniture, elle n’aurait pas déparé une des meilleures
tables italiennes. Une fois leur faim un peu calmée, et leur soif apaisée par
le Cap Corse, ils échangèrent un regard complice et Vétoldi remercia
Sandro :
– Merci d’avoir
effectué ces démarches pour moi, tu m’as fait gagner beaucoup de temps/. Si
j’ai bien compris ce que tu me disais l’autre jour au téléphone, tu ne crois
pas à la culpabilité des charcutiers ?
– Non, je t’ai
expliqué, ils appartiennent à une même famille et ils s’entendent très bien.
Enfin, tu verras par toi-même tout à l’heure, tu souhaites que he
t’accompagne ?
– Oui, ce
serait préférable puisque tu les connais, ils me parleront plus facilement si
tu e là.
– OK, tu as de
la chance que je sois en vacances.
Les profs, vous
êtes tout le temps en vacances, quinze jours en février, quand je pense qu’on
n’avait qu’une semaine.
– Oui, mais les
vacances d’été étaient plus longues.
– T’es
sûr ?
– Oui, sûr et
certain. Bon, tu n’es pas venu pour qu’on parle des vacances des enseignants,
ou alors tu ne m’as pas dit, tu prépares ta reconversion ?
– Tu ne crois
pas si bien dire, j’y pense de temps en temps et devenir prof, c’est un bon
plan, cela me permettrait de continuer à écrire mes scénars pour les téléfilms.
– Je t’imagine
pas autre chose que commissaire, ou alors ça me ferait un sacré choc de te voir
prof’.
– Un petit café
et on y va, à moins qu’on se prenne un dessert ?
– Je ne crois
pas que nous ayons le temps pour le dessert, mais un café, oui. On a fixé
quatorze heures trente pour se rencontrer à la charcuterie. Ils nous font une
fleur parce que normalement à cette heure-là, ils font la sieste.
Ils burent leur café et sortirent.
– La
charcuterie donne sur la place centrale, mais leur atelier est plus loin, ils m’ont
donné rendez-vous au magasin.
– Dommage,
j’aurais aimé visiter le lieu de fabrication.
– Tu le leur
demanderas ensuite.
Sandro fit tinter la clochette du magasin dont les stores
étaient baissés. La porte s’ouvrit sur un homme âgé d’une bonne cinquantaine d’années :
– Entrez donc.
Ils pénétrèrent
dans la boutique sombre, et la traversèrent à la suite de leur hôte qui les
mena dans une courette fleurie. Ils prirent place sur des fauteuils en plastique
autour d’une table de jardin bleue.
– Alors il
paraît que Monsieur d’Arborville est décédé après avoir mangé mon
saucisson ? C’est pas croyable, cette affaire. C’était quoi le
poison ?
– De la poudre
de laurier rose.
– Oui, c’est
toxique mais il devait avoir une faiblesse au cœur pour en mourir.
– C’est mortel.
– Ce que je
peux vous dire, c’est que le saucisson est parti de notre atelier parfaitement
sain, il aura donc fallu que votre empoisonneur se trouve à l’Assemblée.
– Cela me
paraît très difficile d’introduire le poison une fois le saucisson fabriqué
d’où mon opinion que quelqu’un l’aura introduit pendant la fabrication, dans
votre atelier.
– C’est pas si
difficile que ça, il suffit de l’ouvrir, de dissimuler le poison et de le
refermer, c’est à dire à mon avis de disposer une membrane de boyau neuve.
– Le problème
est que le saucisson se trouve dans la réserve gérée par le maître d’hôtel de
la buvette. Je ne vois pas bien comment une personé pourrait aller le prélever
pour mener l’opération à bien.
– Oh vous savez
quand veut tuer quelqu’un, on
s’organise.
– Est-ce que
vous accepteriez de me faire visiter votre atelier de fabrication ?
– Oui, pourquoi
pas ? Maintenant si vous voulez ?
– D’accord.
Ils se levèrent et
partirent en direction de l’atelier.
A suivre… Rendez-vous le
vendredi 23 pour l’épisode 24…
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La
grosse qui mangeait des bonbons---Un Fric-Frac peu catholik
Attentat
à Belle-Ile---L’Amant sauvage---Mortel Rendez-vous
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mangeait des bonbons et Un fric-frac peu catholik sont également
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